Le rythme de la conduite est un outil utilisé dans l'Armée Suisse tout le long de sa chaîne de commandement pour assurer la cohésion et la flexibilité d'une formaiton.
Cela intègre non seulement une structuration du contenu des échanges, mais également une régularité dans l'occurence des réunions de coordination. L'élaboration d'un rythme de conduite propre à une organisation est un travail important pour augmenter son agilité et sa cohésion, et il est important que cette forme spécifique émerge petit à petit sur la base d'un canevas existant, même si cela semble parfois très rudimentaire au début.
Une fois un "squelette" défini et mis en place, il peut évoluer un peu. Attention pourtant, dans ce domaine le mieux est l'ennemi du bien et un système trop spécifique risque de faire perdre beaucoup de flexibilité et de capacité à gérer la complexité et l'imprévu. Il est donc utile de fixer plutôt le cadre que le contenu, de l'agrémenter d'une check list aussi générale que possible, et ensuite de se tenir à ce rythme régulier sans jamais y déroger. Mieux vaut écourter une séance à 10 minutes plutôt que de perdre l'habitude de se rencontrer à intervalles réguliers. La routine est parfois difficile à mettre en place, mais une fois opérationnelle elle multiplie votre capacité de réaction et d'alignement tout en vous évitant des soucis de coordination par un contact permanent et une information bien partagée.
Souvent, les clients veulent trop vite formaliser les processus d'échange, et le rythme qui en découle se trouve souvent en dehors des rythmes naturels de l'entreprise et des collaborateurs, représentant alors un "corps étranger" plutôt qu'un élément constitutif. Les bons rythmes sont ceux que l'on oublie et qui se passent tout seuls, comme celui de notre coeur ou de notre respiration.